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AQUABA Jeunes!

19 juin 2008

le manger du Mali

Et comme Aquaba est composé de trois organismes vivants, qui pour assurer leur subsistance ne cessent de se nourrir pour des raisons biologiques (s’il y a des questions sur ce sujet nous détaillerons une prochaine fois), et puisqu’on se doute bien que tout le monde frétille d’impatience à l’idée de savoir ce que nous avons ingurgité pendant notre mois au Mali, alors d’accord, c’est bon, voici le troisième volet de notre célèbre saga :

LE MANGER

En arrivant au Mali, nous avons déjà eu le plaisir de redécouvrir le couscous. Il y a le couscous arabe, alors ça on connaît (forcément). Mais il y a aussi le couscous malien, c’est de la semoule de mil avec de la sauce feuille (c’est des feuilles de haricot), ou sauce « gombo », verte et gluante. Bon je sais pas si c’est bon, mais c’est NOURRISSANT, tu en manges à peine et tu peux plus manger (et des fois c’est aussi bien comme ça). Et on nous a également offert lors d’une belle soirée du couscous au lait, vous savez c’est ce qu’on aime pas du tout, Ben a alors déclaré qu’il ne digérait pas le lait, et Gaël s’est soudain aperçu qu’il n’avait plus faim. Mathilde a tout mangé, nous sommes fiers d’elle.

Beaucoup de plats à base de riz forcément, particulièrement le RIZ AU GRAS, qu’on trouve partout. C’est vrai que le nom n’est pas très vendeur pour des français en voyage (exemple : il est midi, la température est à 45°, l’idée de manger te file la nausée, mais ton corps se sent faible, tu t’assieds à une table dans un petit resto, et on te propose joyeusement un RIZ AU GRAS… pas très vendeur). En fait c’est juste une sorte de rizotto.

Bon, selon moi nous ne sommes pas des voyageurs de la petite semaine, ou des gros fanatiques des sociétés de consommation occidentales. Toujours est-il qu’en arrivant à Bamako, nous avions une idée fixe en tête : trouver un macdo, c’est la capitale quand même, ça reste envisageable. Et bien apparemment il n’y a pas de fast food américain en Afrique subsaharienne, c’est sûrement une bonne chose, mais quand on passe par des phases de saturation de gastronomie malienne (riz sauce tomate riz sauce arachide riz riz riz), on prie pour que l’hégémonie américaine soit effective.

Puisqu’on en parle, on a quand même fini par trouver un mac donald, au Burkina, mais c’était un faux.

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On a également goûté la banane alocoh, ou banane plantain. C’est des morceaux de banane fris, c’est plutôt bon (voire délicieux), mais depuis que Mathilde a fait une indigestion (en choppant une salmonelle) par le biais du plat susnommé, la simple évocation de ce met la rend malade (et c’est pas des bagues).

Nous avons également goûté le phaco (pardon, phacochère… vous comprenez quand on est branché on dit phaco).

Pas mal de spaghetti aussi, on peut en acheter dans des sacs plastiques à des stands dans la rue. Des beignets aussi, des trucs comme ça.

Et des mangues, partout, beaucoup, pas chères. Elles sont bonnes, mais on essaie de pas en abuser (pour ne pas trop précipiter la digestion).

Et dans le pays dogon, les vieux sont apparemment des FANATIQUES des noix de cola. Une noix de cola c’est très joli, rose/rouge, mais on n’a pas trouvé ça bon du tout. Il faut croire que ce n’est pas de l’avis de tout le monde, car on nous a très chaudement recommandé d’en prendre un ou deux kilo (voire plus) pour notre petite excursion dans les villages dogon, pour les distribuer à qui voudrait. Et c’est vrai que souvent c’est la première chose que nous demandait les vieux qu’on rencontrait (après salutations d’usage bien sûr). Elles sont importées, de Côte d’Ivoire ou autre. Ça nous a laissé une drôle d’impression ces noix de cola.

Pour la boisson, déception côté bière, on a pas vraiment trouvé de bière malienne. On trouve partout des Flag et des Castel, mais c’est les bières de l’Afrique de l’Ouest en général.

D’ailleurs on s’est rendu compte que la simple vue d’un panneau jaune Flag en plein cagnard donne immédiatement envie de consommer. Ça marche aussi pour Coca, qui eux sont vraiment partout, et ici plus qu’ailleurs ne lésinent pas sur la pub. Ben a récemment décider de tenter une semaine sans coca, pour voir s’il était devenu totalement dépendant ou s’il lui restait une petite chance.

Après il y a la bière de mil, le dolo, produit et vendu de manière artisanale, souvent dans les quartiers cathos. C’est tiède.

Ah j’oubliais : la mayo. Les maliens adorent la mayonnaise, particulièrement en début de journée. Ainsi il n’est pas rare que le pot de mayo format famille nombreuse fasse partie du nécessaire à petit déjeuner, permettant de se faire de gigantesques tartines. Il faut avouer qu’on a pas encore accroché pour l’instant.

Après lecture de cet article, vous pourriez croire que nous souffrons de malnutrition. C’est faux, j’en rajoute un peu forcément, on se régale souvent. Certes nous avons tous perdu du poids (atteignant probablement des records historiques pour chacun d’entre nous), mais c’est aussi dû à la chaleur et au voyage.

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19 juin 2008

Le burkina Faso

Depuis lundi 2 Juin 2008, Aquaba a posé le pied dans le 4ème pays de son étude : le Burkina Faso.

Au fait pour ceux qui ne seraient pas encore au courant le 5ème pays ne sera plus le Cameroun mais le Togo. Et oui y'a que les cons qui ne changent pas d'avis... Non, c'est surtout le prix des billets d'avion pour le Cameroun qui nous a refroidi...

Nous sommes allés directement à Bobo-Dioulasso deuxième ville du pays avec un peu plus de 400 000 habitants.

Aux vues de nos premiers jours au Burkina, il nous semble que la religion musulmane est une moins grande importance dans le pays : il y a des bars, buvettes, maquis à tous les coins de rue..

En plus le Burkina brasse deux bières, après le Sénégal où nous avons découvert la Gazelle voici la Brakina et la So-B-Bra...

La ville de Bobo (c'est comme ça que tout le monde l'appelle... on ne va pas s'en priver) se situe au sud Ouest du pays, donc encore un peu plus loin du désert et un peu plus près de l'équateur. La région y est donc plus verdoyante, il y a beaucoup d'arbres dans la ville pour nous protéger du soleil.

Apparemment c'est la ville des artistes. Il y a beaucoup de joueurs de djembé mais aussi et surtout de balafons l'instrument local. Il y a également de très talentueux sculpteurs de bronze (et Mathilde pourra en témoigner) et de bois.

Bobo est devenue un des lieux touristiques du pays, vendeurs de souvenirs se sont donc multipliés devant les hôtels de la ville. Les deux premiers jours ressemblaient un peu au souk de Marrakech : « Viens faire un tour dans ma boutique... Le plaisir des yeux », «  viens par ici c'est moins cher ».

Bref avec un brin de patience et de courtoisie nous nous sommes fait connaître des vendeurs et avons même sympathisé avec l'un d'entres eux.

Nous avons pu entrer dans la mosquée en banco de la ville. Architecturalement parlant cela ne vaut pas nos plus belles cathédrales françaises mais ce fut très intéressant de découvrir l'intérieur du lieu de culte d'une religion que nous connaissons mal et que nous côtoyons pourtant depuis plus de 3 mois maintenant.

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Bon sinon parlons assainissement un peu. L'ONEA (Office National de l'Eau et de l'Assainissement) en charge de l'assainissement de la ville est en train de construire une station d'épuration de type lagunage. Nous avons eu l'honneur de visiter cette station en cours de réalisation. Il faut dire que ce sera le second grand ouvrage d'assainissement collectif du pays, après la station d'épuration de la capitale.

Entre tourisme et rendez vous « Assainissement » nous avons donc passé 6 jours à Bobo.

Après Bobo, Direction Banfora encore plus au sud du pays.

Banfora est une grande ville du pays aussi (environ 40 000 habitants!!!).

Nous y sommes allés car comme à Fana au Mali il y a une antenne du CREPA là bas.

Par chance Banfora est aussi un lieu réputé touristique du pays.

Nous avons passé deux nuits dans cette sympathique bourgade.

Nous avons même réussi à nous lever tôt pour aller voir les hippopotames. Nous sommes montés dans une petite pirogue dans laquelle on nous a emmené à coté d'une belle famille d'hippos. ça a beau être très mignon avec ses petits oreilles et ses petites narines qui crachent de l'eau pour respirer, ça reste un animal sauvage de plus d'une tonnes qu'on ne voudrait pas trop déranger : c'est assez impressionnant. Apparemment nous ne les avons pas trop déranger, ils sont restés très sages avec nous.

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Nous sommes aussi allés voir les chutes d'eau où Gaël en a profiter pour faire un petit plouf (notez la présence de sa nouvelle casquette qui lui va comme un gant) et où Mathilde nous a fait une très belle imitation de notre cher ami Gaël.

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Malheureusement pour moi, le rendez vous avec le CREPA était à 16h hier (18h heure suisse) et je ne pouvais pas rater le premier match de l'équipe nationale à L'Euro 2008.

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J'ai donc abandonné lâchement mes collègues de projet pour aller voir le match dans un « Club ». Un club c'est en fait un endroit où tu payes 100 FCFA (c'est à dire presque rien) pour voir le match dans la cour d'une personne qui possède Canal + horizon.

L'ambiance était un peu bizarre, tout le monde ne soutenait pas la France, certains étaient même plutôt contre les français.

5 juin 2008

le fin du mali

Une fois n’est pas coutume (et sans vouloir être prétentieux) OUI nous avons du retard dans les récits Aquabesques de cette fin de séjour au Mali.

Le temps a passé (assez vite, on peut le dire) depuis notre séjour à Bamako. Au final, mardi 20 mai nous partions pour Fana à 2h de Bamako pour rejoindre un site expérimental du CREPA (Comité Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à faible coût).

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Nous avons passé 2 jours là bas, l’occasion d’admirer le formidable système des latrines ECOSAN (qui permet de récupérer le urines et fèces à des fins d’engrais agricoles), de rencontrer Mme Maïga, une pionnière d’ECOSAN impressionnante de vitalité, qui fait 100000 choses en même temps (préparer le repas sur le bord de sa machine à coudre qu’elle a sorti pour faire des vêtements entre 2 arrosages de plans de bananiers qui sont dans sont jardin…), d’effectuer notre premier rallye moto pour aller en « brousse » et comme aucun de nous trois ne savait conduire une vrai moto et qu’il n’y avait que 2 motos on est partis à trois sur l’une d’entre elle (très drôle), de dormir dans le bureau du CREPA parce qu’on a fait nos têtes d’étudiants fauchés, et de …… TOMBER MALADE !

 

Oui ça en fait on l’a su plus tard en quittant Fana pour Ségou (200 km plus loin) quand Gaël et moi Mathilde avons (je passe les détails) passée une nuit HORRIBLE. Notre vaillant Ben avait su résister à l’ingestion d’eau certes fraîche mais douteuse de Fana. Gaël s’est remis plutôt rapidement, quant à moi on peut dire que ça a pris quelques jours.

Sinon Ségou c’est chouette, ça se situe au bord du fleuve Niger et la ballade le long du fleuve est très sympa : c’est un des lieux de vie important de la population (surtout des femmes) : on y fait la lessive, la vaisselle, on lave les enfants, il y a pleins de petits carrés de maraîchage et des pirogues assez majestueuses qui glissent lentement sur ce fleuve tranquille.

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Et Ségou c’est l’occasion pour nous de recroiser Benjamin (un autre), qu’on avait rencontré une première fois en Casamance et de décider de faire un bout de route avec lui.

C’est donc à 4 qu’on a repris la route direction Djenné « la plus belle ville du Mali » selon certains, « jumelle de Tombouctou » et autant dire qu’on a pas été déçus : c’est une ville dont TOUTES les maisons sont en « banko » (ciment local fait de terre, de bouze de vache et de paille accessoirement), elles sont à étage (ce qu’on a encore très peu vu), et la mosquée est magnifique (cf les photos).

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La chose à ne pas rater c’était le marché du lundi, c’est LE jour de ravitaillement en tout pour les familles, et d’après les dires « si le lundi tu n’as pas d’argent, c’est foutu pour toi toute la semaine ». Donc forcément nous on était la pour voir ce concentré impressionnant de vendeurs et vendeuses en tous genre, les paysans Peules qui sortaient de leur brousse pour faire leurs achats, les femmes peules aussi avec leur maquillage assez typique (une sorte de tatouage bleu/noir autour des la bouche fait avec (on est pas trop sur) du charbon de beurre de karité). Et Djenné c’est aussi de gros problèmes d’assainissement (du fait de la ville toute en banko, donc facilement dégradable par l’eau et des toutes petites ruelles) et LA Aquaba intervient.

 
Après Djénné nous partons donc vers ce qui clôturera notre séjour au Mali : à savoir 4 jours de tourisme en rando dans le pays Dogon. Nous avons décidé de faire ce périple à 4 (avec Benjamin II) pour diminuer les frais de guide qui s’avèrent être assez élevés.

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Nous sommes donc partis de mercredi matin jusqu’à samedi dans l’après midi pour visiter les villages Dogon, les maisons troglodytes des Pygmées (installés dès le XIème siècle), contempler l’architecture et la manière de vivre des Dogon. Une chose est sûre : on a vraiment pas regretté notre périple car le coin est splendide (et on en a profité pour faire quelques photos de nous…).

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Depuis lundi nous sommes au Burkina Faso, 4ème pays de l’étude ! Il commence à faire moins chaud ici et on a pu assister à l’arrivée de la première pluie au Pays Dogon (en fait ça a été 2 soirs de suite 2 orages très impressionnant : le vent balaye énormément de poussière, on voit plus à 2 mètre devant soi et les éclairs sont complètement fous)…. Enfin voilà, en Afrique de l’Ouest l’hivernage (= saison des pluies) arrive pour notre plus grand plaisir.

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24 mai 2008

Des réponses aux questions des Savoyards!

les photos arriveront plus tard....

Côté pratique/voyage

Comment faites-vous pour écrire toutes ces informations sur le blog?

On peut très facilement accéder à Internet, il y a des cybercafés dans toutes les grandes villes et dans la plupart des petites.

Est ce que vous arrivez à trouver un hôtel pour dormir? / où dormez vous?

Il y a de nombreux hôtels et auberges, on peut aussi parfois dormir chez des gens que l’on rencontre ou planter nos tentes, on a le « guide du routard » c’est un petit guide où il y a les adresses des endroits où on peut dormir dans chaque pays que l’on traverse : ça nous aide parfois.


Comment vous déplacez-vous?

Pour l’instant, nous faisons presque tous nos déplacements avec la voiture de Benjamin. Dans les grandes villes où la circulation est compliquée nous prenons le taxi ou le bus. Les bus sont très différents de chez nous en France : ils ressemblent plus à des mini-bus très vieux, les portes sont tout le temps ouvertes et il y a des personnes accrochées à l’arrière du bus qui sont charger de faire payer les gens, ces bus roulent très très vite et ne sont pas très confortables, mais tout le monde les utilise et c’est très pratique.

La 205 de benjamin sur la route dans le désert

Etes vous dans des bonne conditions?(lesquelles)

Alors pour nos conditions : on arrive toujours à trouver des endroits bien pour dormir, à bien manger, personne n’a été très malade et on a le moral : tout va bien !

Quand vous étiez dans le désert combien de temps le trajet a-t-il duré?

Le trajet a duré 4/5 jours, mais la route est goudronnée sur tout le long, et il y a de temps en temps des villes ou des stations services pour se ravitailler.

Les voyages ne sont-ils pas trop longs et pénibles ?

Parfois nous passons 10h d’affilées dans la voiture, donc nous sommes contents d’arriver. La petite voiture de Benjamin n’est pas tout le temps extrêmement confortable, il n’y a évidemment pas la climatisation, donc des fois il fait carrément chaud, on se prend de la poussière plein la figure, et parfois à la fin de la journée on a mal au dos. Mais sinon les voyages se passent très bien.

Comment communiquez-vous avec d'autres personnes (problèmes de langages)?

Les pays où nous sommes sont d’anciennes colonies françaises, donc le français est la langue officielle. Les personnes que nous rencontrons ne parlent pas toujours très bien français, voire pas du tout. Car si le français officiel, les langues nationales, que tout le monde parle, sont des langues africaines : le peul, le wolof, le bambara, etc… Dans chacune de ces langues ont apprend à dire les principaux mots (bonjour, merci, au revoir) mais comme il y a beaucoup de dialecte différents, on se mélange un peu les pinceaux…

Le projet :

A qui en parlez –vous ? A qui vous adressez-vous pour obtenir tous ces renseignements ?

Pour le projet, dans chaque pays nous restons au moins une semaine dans les capitales, c’est là que se trouvent la plupart des organismes qui gèrent l’assainissement. On leur demande de nous expliquer ce qui existe dans leur pays et de nous indiquer les personnes qui pourraient être intéressées par le projet dans le pays, puis nous prenons la route pour nous rendre sur le terrain, là où on nous a conseillé d’aller. On rencontre des personnes qui travaillent pour le ministère de l’assainissement (il y en a dans chaque pays), des personnes des mairies des villes où nous nous rendons, et depuis le Sénégal, beaucoup d’ONG ( ce sont des structures qui prennent en charge l’assainissement quand

la Mairie

ou l’Etat n’a pas de moyens suffisants pour le gérer.

En tout nous avons déjà rencontré une trentaine d’organismes qui nous ont reçu et sont intéressés par notre projet.

Apprenez-vous d'autres choses avec les marocains?

Nous avons vu différents types de stations d’assainissement, et donc différentes techniques. Quand nous repasserons dans le pays en août nous rejoindrons pour un jour ou deux une association mettant en place d’autres types de structures.

Comment les africains vont- ils tirer parti de vos informations?

Ce que nous essayons de faire c’est de voir toutes les pratiques qui existent en matière d’assainissement, de faire un rapport qui les regroupe toutes et d’envoyer ce rapport à toutes les personnes que nous avons rencontré. Ainsi si quelqu’un a eu une bonne idée quelque part, d’autres personnes pourront le savoir et reproduire cette « bonne idée », au contraire : si une technique n’a pas fonctionné, en lisant le rapport ils pourront le savoir éviter de faire une erreur en reproduisant la technique. On veut faire circuler les informations que nous aurons eu.

Avez-vous vu beaucoup de station d'épuration?

Plus on s’enfonce en Afrique noire moins il y a de stations d’épuration : il y en avait au Maroc, un peu moins au Sénégal et presque plus au Mali. Mais il est très intéressant pour nous de voir les solutions qui sont mises en place pour rejeter leurs eaux usées.

Mais avez-vous déjà réellement commencé votre travail d'information  sur le traitement de l' eau ? Si oui, avance-t-il bien ? Et quelles sont vos  principales difficultés ?

/Est ce que le projet avance vite?

Pour l’instant, on est très content de la manière dont notre projet avance : toutes les personnes avec qui on souhaite prendre rendez-vous nous reçoivent  très vite pour nous parler de leurs actions (souvent il suffit de se présenter dans un bureau pour avoir un rendez-vous dans les 5 minutes qui suivent). Donc voilà, on espère que la suite se passera aussi bien ! Les principales difficultés que nous avons, c’est en fait de faire le tri parmi toutes les personnes qu’on nous conseille d’aller voir : on nous recommande d’aller voir beaucoup de structures, mais certaines rencontres s’avèrent moins intéressantes que d’autres, il faut souvent trier, une autre difficulté peut être la langue : si certaines personnes parlent très bien français, ce n’est pas le cas pour tout le monde !

Est ce que les élèves des classes sont intéressés par votre projet ?

Nous avons été très surpris par notre intervention dans une classe malienne : elle était très loin de tout ce qu’on avait imaginé. Les élèves que nous avons vu ont environ 12 ans, mais comprenaient très mal le français donc ils n’ont pas forcément tout compris au projet, mais ils étaient intéressés par vos dessins et lettres!

Pour l'instant avez-vous voyagé dans tous les pays qui étaient prévus ?

Alors pour l’instant tout se passe comme prévu, après le Mali où nous sommes actuellement nous irons au Burkina Faso, mais après ce pays nous hésitons entre 2 pays : le Cameroun (ce qui était prévu), ou le Togo (plus proche du Burkina Faso).

Culture

Est ce que les gens sont accueillants?

Les gens sont très accueillants. Il nous arrive de nous balader dans un marché et de nous voir proposer spontanément un verre de thé.

Pour l’anecdote, nous étions dans un cybercafé vers 14h et le gérant de cybercafé nous a proposé de partager le déjeuner avec lui.

Un autre exemple : nous avons dormi sur le toit plat d’une maison après une invitation chaleureuse d’un habitant du village.

Comment vivent les africains?

Question très vaste pour pouvoir y répondre en quelques lignes, lors de notre présentation au retour du voyage nous aurons l’occasion d’en discuter plus amplement.

On peut déjà dire que le mode de vie est différent selon les pays (surtout entre le Maroc et l’Afrique Noire), et au sein des pays il y a une grande différence entre la ville et la campagne.

Les familles vivent dans des maisons organisées autour d’une cour : l’ensemble est appelé « une concession ». C’est dans cette cour que les membres de la famille passent la majorité du temps. Toute la famille vit souvent ensemble, et est dirigée par le chef de famille, qui est le plus vieil homme. C’est lui qui décide de beaucoup de choses, notamment des questions financières, tous les membres de sa famille qui travaille lui remettent leur salaire et c’est lui qui répartit le tout entre les membres de la famille, selon les besoins de chacun.

Les hommes (non chrétiens) peuvent avoir plusieurs femmes, jusqu’à quatre. Plus on de femmes, plus cela est une preuve de richesse.

Souvent ce sont les hommes qui travaillent, tandis que les femmes restent à la maison pour faire la lessive, la cuisine, la vaisselle, le ménage et s’occuper des enfants. Les femmes portent souvent les bébés sur leur dos.

Les animaux sont généralement en liberté, et se promènent dans la cour.

Des enfants dans un village

Qu'avez-vous  remarqué de spécial chez les habitants?

Beaucoup de choses, c’est assez vaste aussi comme question et nous vous en parlerons plus longuement au retour. On peut quand même observer deux trois grandes différences :

Les africains ont le contact très facile et ont un vrai sens de l’accueil : on entame très facilement une conversation avec une personne croisée dans la rue, un commerçant, un voisin de table.

Autre chose : les enfants ne sont pas timides du tout et viennent très souvent nous serrer la main ou nous dire bonjour.

Encore une grande différence par rapport à notre société : le rôle des hommes et des femmes, qui sont bien distincts, c’est souvent les hommes qui ont plus de pouvoir que les femmes, et il nous arrive rarement de pouvoir parler à des femmes puisqu’elles sont moins présentes au dehors : elles restent souvent au sein des concessions pendant la journée. Enfin les sociétés que nous rencontrons sont polygames ce qui est une des grande différence par rapport à

la France

!

Et la gastronomie ?

Est ce que la cuisine est bonne?

Il y a des bonnes et des mauvaises surprises. Des fois on peut manger des plats tout à fait délicieux, mais d’autres fois on ne peut tout simplement pas les manger.

Quel a été votre plat préféré?

Les avis sont partagés.

Mathilde : le tajine (viande + légumes cuits dans un plat appelé tajine)

Gaël : le mafé (riz et autres avec une sauce de cacahouètes trop bonne)

Benjamin : le couscous marocain

A quoi sert la bouteille de maggi arôme?

Le maggi arôme est ajouté sur les plats, surtout les plats de riz en réalité, pour relever le goût. Ça ressemble un peu au Viandox. On peut aussi en trouver en France.

Le couscous au lait doit être délicieux

En fait aucun de nous trois a vraiment aimé le couscous au lait car le lait qui est ajouté (en grande quantité) est froid et c’est du lait entier donc très lourd à digéré ! Mais certains d’entre vous auraient peut être aimé !

Quelles sont les spécialités marocaines?

Alors il y a le couscous (c’est très bon), le tajine (c’est très bon), la pastilla (c’est du poulet en morceau avec de la poudre d’amande, le tout enrobé dans une crêpe très fine et c’est très bon), les pâtisseries (c’est très bon), et quelques autres. Nous avons écrit un article à ce sujet sur le blog.

Avez-vous mangé des olives rouges?

Oui et elles étaient vraiment délicieuses

Quel goût a le jus de bissap? Se rapproche t-il d'un fruit connu?

C’est un liquide rose/rouge, et son goût se rapproche un peu de celui des fruits des bois.

Est-ce que la nourriture est bonne depuis votre départ ou varie-t-elle selon les pays?

Aaah, il faut avouer qu’on reste fan de la cuisine marocaine. Si nous étions restés trop longtemps là-bas nous serions revenus avec

20 kg

en plus (chacun).

Les Aquaba

Qui est ce à coté du baobab?

C’est Gaël à coté du baobab


Est ce que vous bronzez bien?

Nous faisons très attention au soleil, nous évitons de nous exposer au soleil entre 12h et 16h car il fait trop chaud. Néanmoins nous bronzons tout de même, nous avons de belles marques de bronzage (marques de T-shirt). Parfois on nous prend pour des magrébins, ce qui nous flatte beaucoup, ça veut dire qu’on a un beau bronzage.

Etes-vous en bonne santé?

Nous sommes pour l’instant en bonne santé mais nous sommes très vigilants. Nous évitons particulièrement les moustiques, qui peuvent transmettre des maladies, dont la plus répandue est le paludisme. Mais il faut faire très attention à l’eau : on ne peut pas boire l’eau des robinets ici (les habitants la boivent mais ils sont habitués) et donc on achète tout le temps de l’eau en bouteille pour éviter de tomber malade.


Est ce que vous avez eu un autographe de Franck Dubosc?

Non, nous n’avons jamais croisé Franck. Mais il était apparemment passé un jour au même stand de jus d’orange (+ pamplemousse) que nous, du coup les commerçants avaient pris une photo avec lui, et l’avaient affichée, et nous, comme on aime bien Franck Dubosc, on a pris une photo de la photo.

Combien de fois Gaël a-t-il essayé d'attraper le coca cola et a-t-il réussi à l'attraper ?

Ce jeu est EXTREMEMENT difficile, soyez en sûrs. Ainsi Gaël, malgré ses très nombreux essais, ne parvint jamais à attraper la moindre bouteille de Coca-Colaã.  Mais il reste persuadé qu’avec un peu d’entraînement, cela doit être faisable.

Les animaux :


Voyez vous beaucoup d'animaux sauvages ou domestiques?

Selon les pays les animaux que nous avons rencontrés étaient différents.

Concernant les animaux domestiques, le Maroc possède une forte population de chats, alors qu’au Sénégal et au Mali nous pouvions croiser dans les rues des villes des chèvres, des moutons, des vaches et des ânes domestiqués, et parfois des cochons dans les villes où la population chrétienne était plus importante.

Concernant les animaux sauvages nous avons vu un caméléon au Maroc et des tortues…

Au Sénégal nous avons croisé un phacochère et un singe qui traversait la route.

Au Mali comme au Sénégal nous avons vu des très jolis lézards à la tête jaune.

Lézard à la tête jaune rencontré au Sénégal

Est ce que le serpent est vénéneux ?

Nous ne savons pas, en tout cas il était très complice avec le charmeur de serpent.

Avez vous touché un dromadaire sauvage?

Non, nous n’avons pas touché de dromadaire mais nous en avons beaucoup vu dans le sahara. Certains même traversaient la seule route du désert pendant que nous y étions. Et en fait ils ne sont probablement pas sauvages, mais ont des propriétaires.


Avez-vous touché les serpents?

Non nous n’avons pas touché de serpents. Courageux mais pas téméraires.


La végétation

Dans le Sahara Occidental et

la Mauritanie

, là-bas, quelle végétation rencontre-t-on ?

Dans le désert du Sahara qui commence à partir du Sahara Occidental il n’y pratiquement pas de végétation : c’est une région désertique. Néanmoins nous avons traversé différents types de déserts : un désert rocailleux au Nord, puis un désert de sables fins plus au sud en Mauritanie. Le sable passait parfois du blanc à l’orangée.

Combien de mètres le baobab mesure-t-il?

Le baobab mesure une bonne dizaine de mètres.

Que cultive principalement les agriculteurs du Sénégal ?

Cela dépend des régions.

On peut trouver des manguiers dans tout le pays ou presque.

Le Nord, plus sec est moins propice à la culture mais on trouve ici de grande région arachidière (production de cacahouète) et d’oignons.

Au sud de

la Gambie

, en Casamance, le climat est plus humide. Là bas poussent les cultures maraîchères comme la tomate la salade la pomme de terre. Il y a aussi beaucoup de rizières.

Cependant il faut savoir que la grande majorité de la population est rurale et vit de l’agriculture.

Vous avez dû entendre parler ces dernier temps de la crise alimentaire mondial : ceci est un vrai problème dans ces pays puisque ce sont des pays dont l’agriculture ne produit pas assez de nourriture pour nourrir la population du pays et doit importer (= amener) de produits alimentaires provenant d’autres pays, or les coûts de production et d’import des ces produits ont augmenté et la population n’a pas toujours les moyens de payer plus cher les aliments de base, d’où des manifestations contre la vie chère.

Climat

Au Sénégal, environ combien de degrés fait-il la nuit ? le jour ?

Fait-il chaud au Sénégal ? Quelles températures fait-il là bas ?

En moyenne il fait 35 ° C à l’ombre le jour et

20°C

la nuit mais cela varie bien sûr selon les régions. Nous avons connu des températures supérieures à 40 ° C le jour : c’est trop chaud.


Quelles étaient les températures au Sahara?

Environ 35 ° C à l’ombre le jour.

14 mai 2008

Notre arrivée au Mali et la visite de l'école du premier cycle de Dialla

Bonjour à tous.

Depuis le 05 Mai 2008 nous avons posé le pied au Mali, notre second pays de l'Afrique noire.
Le Mali est plus montagneux que le Sénégal.

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Nous avons aussi définitivement quitté la fraicheur de l'Océan Atlantique en entrant dans les terres africaines.
En effet le Mali est beaucoup plus chaud que le Sénégal : Nous avons passé une semaine à Kayes (à prononcer "caille"), ville qui porte très mal son nom, car c'est l'une des plus chaudes du Mali (45°C à l'ombre au plus chaud de la journée).
Nous avons découvert de nombreux tissus africains plus jolies les uns que les autres.

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Le Jeudi 08 Mai fut férié pour nous aussi. Du coup nous en avons profité pour faire du tourisme dans les environs de Kayes.
Nous avons découvert le fort Médine, une des premières places militaires de la colonisation française.

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Nous nous sommes baladés autour des chutes d'eau de Felou. Un petit moment de fraicheur dans cette chaleur malienne.102_2061

Vendredi matin, nous avons rencontré les élèves de 6ème année du premier cycle de l'école de Dialla.

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Nous leurs avons donc remis vos nombreux dessins et lettres réalisés avant notre départ.

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Nous leur avons parlé de la France, de notre voyage et de notre projet.

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Les enfants, à leur tour, ont réalisé des dessins et des lettres que nous vous remettrons à notre retour en France.

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Depuis ce week-end nous avons rejoins la capitale malienne j'ai nommé Bamako, où il fait moins chaud et où nous avons retrouvé la pluie. La saison des pluies commence précocement d'après les maliens...Mais les peintures faites sur la voiture tiennent le coup...



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28 avril 2008

La cuisine sénégalaise

Nous avons il y a quelques temps abordé le thème des denrées alimentaires marocaines, il n’est donc que justice, à présent que notre présence au Sénégal touche à sa fin, que nous rétablissions l’équilibre en décrivant nos découvertes gastronomiques sénégalaises.

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Donc généralement on mange dans un plat commun, suffisamment grand pour sustenter une petite dizaine de personnes, souvent posé par terre. On peut se servir d’une cuillère, ou de pain pour attraper les mets (c’est du moins ce qu’on a pu rencontrer jusqu’à présent).

L’aliment de base est le riz. Même s’il a beaucoup de rizières en Casamance (« le grenier du Sénégal »), elles ne suffisent pas à alimenter toute la population, d’où beaucoup d’exportations depuis l’Asie.

Le plat national est le riz au poisson.

Mais on rencontre aussi souvent le yassa : en plus du riz, il y a plein d’oignons, avec du poisson ou de la viande. C’est bon, mais parfois ça fait une surdose d’oignons (excellent pansement gastrique toutefois paraît-il).

On a (en fait Gaël a) pu goûter le soupe candia. Ça s’appelle une soupe mais c’est une sauce (accompagnant une céréale mystérieuse blanche et d’origine asiatique) très visqueuse, au goût étrange. Mais c’est aussi un excellent médicament paraît-il.

Ce qui est dément, ça reste le mafé, c’est du riz (normal) avec d’autres trucs dont surtout une sauce d’arachide délicieuse.

Parce que les cacahouètes y en a à tous les coins de rue, ça tombe bien on adore ça. Elles sont vendues en sachet, et vu le prix du sachet on est souvent obligés d’en prendre plein.

Comme on parle cacahouète il faut parler apéro. Nous avons pu tester différents breuvages. Le jus de gingembre, épicé, faut aimer. Le jus de bissap, rouge et très sucré, on aime.

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Mathilde dégustant un jus de bissap

Le pain de singe (c’est fait avec les fruits du baobab), ça a un peu un goût de chewing-gum, on aime. La gazelle, la bière locale, a déjà été abordée, inutile d’y revenir, si ce n’est pour dire que en fin de journée quand la chaleur commence à tomber elle tombe souvent à pic.

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Et nous avons pu tester le vin de palme. On en trouve pas dans les bars, il faut se rendre dans un bar « clando » (mais qui a pignon sur rue quand même) pour y goûter. De nombreuses vertus pour le vin de palme. Déjà c’est entièrement naturel : une entaille est faite en haut d’un palmier, et une bouteille est accrochée pour recueillir le liquide. C’est tout. On peut boire tout de suite, ça fait un jus sucré (bon c’est ce qu’on nous a dit, on a pas goûté). Et si on laisse fermenter quelques temps, ça fait le vin de palme, le vrai. Qui protège de la fièvre jaune paraît-il, ce qui est pas mal. Qui est également très bon pour régler les problèmes sociaux : quand tu en bois, tu perds toute hypocrisie, seule la vérité sort. De plus les fonds de bouteille ont des vertus aphrodisiaques ! (pour les hommes)

Important : ne pas oublier les ancêtres, qui sont sous terre et qui ont soif aussi. Avant de boire (mais pour le premier verre seulement, faut pas exagérer non plus), il convient de verser un peu de liquide sur le sol, comme ça tout le monde est content. Si on omet les ancêtres, ceux-ci peuvent très bien décider de se servir eux-mêmes un petit coup, et alors gare aux verres qui tombent et bouteilles qui se renversent.

On ne peut pas clore ce chapitre sans aborder les mangues, car c’est la saison en ce moment. Les mangues c’est un peu comme les cacahouètes, tu peux en acheter partout. Mais aussi tu peux te servir, il y en a dans quasi tous les jardins. Et c’est bon. A noter que lorsqu’une mangue te tombe dessus, elle te revient de droit, en guise de compensation, et ce n’est que justice.

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Ben et Gael sont un manguier.

Il reste des viandes exotiques que nous n’avons pas pu tester : le porc-épic, le singe, le crocodile du Nil (c’est pas typique typique, mais on peut en acheter dans un élevage du coin) et le phacochère (on a cru en manger, mais après coup on a appris que ce n’était que du cochon, d’ailleurs c’est peut-être la première fois qu’on en mange depuis notre départ, c’est parce qu’on était invités dans un quartier chrétien, plus fréquents dans cette région du Sénégal).

On profite d’être au bord de la mer pour faire notre cure de poissons et crevettes, c’est pas cher et c’est frais.

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Ah, et j’oubliais le couscous au lait… on a pu goûter ça un soir, c’est un verre de lait (le lait vient de nos vaches européennes apparemment, il est vendu en poudre) dans lequel on met de la semoule. Bon, c’est pas dément. En fait, Mathilde qui jusqu’à présent considérait la soupe de crêpe qu’elle avait pu goûté en Allemagne comme la pire chose jamais rencontrée, est sortie du repas en se demandant si cette nouvelle expérience n’allait pas remettre en jeu ce classement. Et Ben voulait trouver un Macdo.

Oui il faut bien dire que si on avait grossi au Maroc, cette seconde partie du voyage nous a permis de perdre du poids…

23 avril 2008

L'assainissement de l'eau

Voici de magnifiques schémas et un texte décrivant un peu le principe de l'assainissement de l'eau. Il y a aussi un descriptif de la situation à marrakech, car ils ont été réalisés pour des élèves de cette école suite à une intervention qu'on avait faite.

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L'assainissement liquide

L'assainissement de l'eau est un processus qui permet de traiter les eaux usées de façon à pouvoir les rejeter dans l'environnement (oued, océan, champs...) sans danger.

Quand les eaux usées ne sont pas traitées et rejetées directement dans la nature, les problèmes posés sont nombreux:

-         destruction de la faune (animaux) et la flore (végétaux) aquatique

-         perte économique pour certaines professions qui vivent de ces ressources (ex: pêcheurs)

-         pollution des nappes phréatiques, et donc des ressources en eaux

-         danger au niveau de l'alimentation humaine : les eaux usées peuvent être utilisées par les agriculteurs pour irriguer leurs champs (c'est un bon fertilisant), et être ensuite dangereuse pour le consommateur (ex: une eau trop chargée en phosphate peut, si elle est utilisée pour irriguer, provoquer la chute des cheveux des femmes). Les eaux des rivières peuvent aussi être bues par le bétail, et donc également être nocives pour le consommateur.

-         danger également pour la santé humaine quand l'eau arrive près de zones de baignade (plage...): risque de maladies

La situation actuelle:

A Marrakech, tous les égouts sont rejetés directement dans l'Oued Tensift. Une station d'épuration en construction va bientôt être mise en activation: toutes les eaux usées (des habitations, industries, eaux de pluies) y seront conduites. Dans un premier temps seules les premières phases seront effectuées, la seconde partie des installations n'est pas encore construite. L'eau traitée, qui aura subie un assainissement assez poussé (désinfection), sera utilisée pour l'irrigation de golfs luxueux et de palmeraies. Les « boues » (c'est-à-dire toutes les impuretés extraites), qui peuvent être de bon fertilisants, seront jetées à la décharge. En effet elles sont pour l'instant trop impopulaires auprès des agriculteurs pour leur être revendues.

Au niveau du Maroc, le pays tout entier a pris un important retard en matière d'assainissement. En 2000, seuls 6% des marocains avaient accès à l'assainissement, ce qui signifie que les eaux utilisées par 94% de la population étaient rejetées dans la nature sans être traitées. De nombreux chantiers sont en cours (construction de stations d'assainissement, de canalisations pour former des réseaux d'assainissement). L'objectif que s'est fixé le gouvernement pour 2015 est que 60% de la population ait accès à l'assainissement.

Les différentes étapes de l'épuration des eaux :

         La collecte des eaux usées :

Un réseau d'égouts  permet de recueillir les eaux usées. Il peut s'agir d'un réseau dit « séparatif » où les eaux usées domestiques et industriels sont séparés des eaux de pluie. Les eaux de pluie ne sont pas acheminées à la station d'épuration. Il peut également s'agir d'un réseau dit « unitaire » où toutes les eaux sont mélangées et acheminées à la station d'épuration.

         Le pré-traitement :

       Le dégrillage :

A l'arrivée à la station d'épuration, le dégrillage enlève les grosses matières en suspension de l'eau. Ce sont des grilles qui retiennent papiers et autres déchets solides.

       Le déshuilage, désablage :

L'eau arrive ensuite dans un bassin qui permet d'enlever le sable qui se dépose au fond du bassin par décantation et d'évacuer les graisses qui flottent à la surface d'eau.

         La décantation primaire :

L'eau est ensuite acheminée dans des bassins de décantation. Les particules lourdes se déposent au fond de la cuve. L'eau reste quelques heures ou jours dans ce bassin. L'eau nettoyée de ces saletés peut continuer son trajet. Les saletés sont extraites par aspiration au fond du bassin. On les appelle les «  boues ». Elles sont stockées dans les digesteurs qui font partie du cycle des boues.

            L’eau est alors débarrassée de 60 à 70% des impuretés.

         Le traitement secondaire :

Il peut être différent selon les stations d'épuration. Il est souvent biologique, c'est-à-dire qu'il fait intervenir des bactéries ou des végétaux (algues) qui purifient l'eau. Ces éléments biologiques vont agir sur les impuretés et provoquer leur dépôt au fond des bassins ou des cuves, tandis que l'eau plus propre continuera son cheminement.

Le choix de la technique utilisée dépend de la quantité d'eau à traiter, de son impureté plus ou moins grande, du terrain et de l'argent disponibles, et même du climat (parfois le soleil intervient dans la purification, en agissant sur le développement des algues par exemple).

         Le traitement tertiaire :

C'est un traitement facultatif, qui n'a lieu que dans certains cas (ex: eau rejetée près de zones de baignade, eau à traitée très polluée). Il peut s'agir par exemple d'une désinfection par le chlore pour éliminer les germes pouvant provoquer des maladies.

Des contrôles réguliers sont effectués en laboratoire pour contrôler la qualité des eaux à toutes les étapes.

A la sortie de la station d'épuration l'eau n'est pas potable mais est épuré de ses polluants et  n'est plus nocive pour l'environnement dans lequel elle est rejetée. Cette eau peut même être utilisée directement pour l'irrigation.

         Le circuit des boues :

Les boues qui ont été retirées de l’eau sont envoyées dans les digesteurs. Ce sont des grosses cuves fermées hermétiquement. Des bactéries décomposent par fermentation anaérobie (sans oxygène) la matière organique. Plusieurs fermentations réduisent de 50% les boues en produisant du biogaz et des boues fertiles qui peuvent être utilisées en agriculture .

Le biogaz est stocké dans un réservoir pour stabiliser l’odeur, et ensuite brûlé. On peut l'utiliser pour produire de l'électricité. Certaines stations d'épuration produisent ainsi suffisamment d'énergie pour assurer leur fonctionnement.

Le reste des boues est séché (séchage au soleil ou par des machines.

15 avril 2008

Notre arrivée au Sénégal :

Nouvelle étape dans notre voyage, le Sénégal.

Nous avons donc quitté le Maroc début Avril (le mercredi 02 Avril 2008 exactement) pour rejoindre le Sénégal. Pour cela nous avons du voyager durant 5 jours à travers le désert du Sahara.

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Aucun souci pour la 205 une route est désormais goudronnée entre le Maroc et le Sénégal.

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Nous avons donc traversé le Sahara Occidental et la Mauritanie et vu des paysages désertiques mais variés. En effet nous avons tout d'abord voyagé dans un désert assez rocailleux pour ensuite atteindre le vrai désert comme dans les films, celui avec les dunes de sables à pertes de vue et quelques oasis par ci par là. Le sable passait néanmoins de nuances orangées à des couleurs plutôt blanches.

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Bien sur qui dit Sahara dit chaleur, il faisait chaud à partir de 10h jusqu'à 17h environ. Il faut alors reposer souvent la voiture pour ne pas qu'elle chauffe et boire beaucoup.

Nous avons vu de nombreux dromadaires se baladaient dans le désert. Ce sont vraiment des animaux magiques et drôles à la fois.

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Le fleuve Sénégal constitue la frontière naturelle entre la Mauritanie et le Sénégal. La présence de ce fleuve se ressent fortement sur la végétation environnante. A l'approche du fleuve nous avons retrouvé une vrai végétation et d'autres animaux : de nombreux oiseaux exotiques et des phacochères, cousin africain du cochon.

Le fleuve Sénégal alimente la capitale du Sénégal, Dakar, en eau potable qui se situe 250km au sud. Il alimentera prochainement la capitale de la Mauritanie, Nouakchott, 250 km au Nord, d'où l'importance de l'eau ici. Il ne faut pas la gaspiller.

Le Sénégal est très différent du Maroc. C'est un pays plus pauvre tout d'abord. Nous avons du changer nos dirhams en Franc CFA (656 F CFA = 1 euro).

L'aliment principal est le riz.

Le symbole du Sénégal est le Baobab : il s'agit d'un grand arbre dont le tronc est très large. Depuis une semaine que nous sommes ici nous en avons vu beaucoup, mais tous sont uniques et magnifiques.

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65 % de la population est rurale, il y a donc beaucoup de petits villages au Sénégal. Un village est géré par un ou plusieurs anciens : ce sont les chefs du village. Ce sont eux qui prennent les décisions au sein du village. Ces décisions sont prises à l'ombre d'un arbre à palabre : on dit alors que les anciens palabrent (du nom de l'arbre).

24 mars 2008

La place Jemaa El Fna :

Comment présenter Marrakech, sans parler de la Place Jemaa El Fna... Je pense que cela est impossible.

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Cette place n'est pas réputée pour sa  beauté mais plutôt pour son animation quotidienne. Classé au patrimoine oral de l'UNESCO, c' est le véritable point de rencontres de la ville.
Situé dans la médina (= la vieille ville) c'est tout d' abord le point de départ du souk et des principaux circuits touristiques de la ville.
Place piétonne assez calme dans la journée, c'est vers 17h qu'elle commence à s'animer. Les restaurants ambulants s'y installent doucement alors que les charmeurs de serpents commencent à faire chauffer leurs instruments.

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Encore pour les serpents, certains autochtones en ont dans les mains et attendent le touriste opportun sur qui ils déposeront leur animal « de compagnie » en échange de quelques dirhams.

C'est vers 19h, à la tombée de la nuit que son classement à l'UNESCO prend tout son sens. Entre les restaurateurs ambulants qui rameutent l'éventuel client ….
Eux : « Vient manger un tajine ! »
Nous : « Mais  on vient de manger… ! »
Eux : « C’est pas grave tu mange 2 fois !!!! »


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….Les vendeurs d'épices qui crient aux bienfaits de leurs produits, entre le dresseur de singe et le diseur de bonne aventure (Mathilde hésite à s’asseoir un moment), bref la place résonne de milliers de sons différents, un brouhaha sourd, rythmé au son des tambours africains qui cadence les pas d’une troupe des danseurs, animant à leur façon un coin de la place.

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Danseurs Africains

Vous pouvez aussi déguster un excellent jus d'orange pressé devant vos yeux, comme chez Abdou qui affiche fièrement la venue de Franck Dubosc...

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De nombreux cercles de personnes se forment. On est toujours aussi impressionnés de voir que la très grande majorité des gens qui s’y rendent sont des Marrakchis qui viennent habiter un lieu qui semble les surprendre toujours. Les touristes, même s’ils sont très nombreux à venir se promener sur ce lieu de spectacle permanent, restent minoritaires. D’ailleurs on (on parle en tant que touristes) payerait cher pour avoir quelques mots d’arabes en poches qui nous permettraient de comprendre les histoires incroyables des conteurs de cette  place.


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Gaël sait laissé tenter par un jeu populaire : muni d'une canne à pêche il devait attraper .... une bouteille de Coca Cola. Malheureusement il a échoué (après avoir essayé 20 minutes) mais s'est promis de recommencer et de la gagner.

Ainsi c'est presque 20 000 personnes qui se réunissent sur cette place et ceci quotidiennement ...En quittant la place pour rentrer dans notre appart on a immanquablement le sentiment de sortir d’une bulle de magie.

14 mars 2008

La cuisine marocaine

Nous avons eu le plaisir de goûter à quelques spécialités culinaires marocaine, et je crois que l'on peut affirmer sans complexe ni retenue que c'est absolument délicieux.

Alors forcément il y a les couscous, plat inévitable du vendredi. Et son confrère le tajine, qui est bon également. Le tajine c'est le nom du plat, et dedans c'est plein de légumes de toutes sortes, et de la viande de presque toutes sortes.

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Le tajine

Et puisqu'on parle des légumes, parlons des légumes. Le marché est bariolé, des fruits et légumes aux couleurs et formes improbables sont étalés de toutes parts, et feraient saliver le plus carnassier des consommateurs.

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Les jus d'oranges fraîches le matin sont inimaginables, un concentré de vitamines et de bonne humeur. La réadaptation au jus d'orange en brique sera peut-être difficile, ce facteur n'était pas prévue dans notre préparation. Pour prendre un second exemple maraîcher, parlons des épinards. Ben n'a jamais pu en consommer, l'odeur suffisait à lui faire perdre connaissance. On pourrait également parler des poivrons, grillés ou marinés, dont le doux parfum ferait voyager le plus insensible des caméléons (d'ailleurs il y a un caméléon dans le jardin).

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Il faut également citer la hrira, une soupe au pouvoir satiétogène étonnant. C'est plein de plein de choses, dont des pois chiche, mais y a aussi d'autres choses dedans, eu final c'est délicieux et ça comble les appétits les plus frénétiques. Naturellement il faut évoquer les pâtisseries.

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C'est plein de miel, de noix, de meringue et de pâte d'amande. Et j'ai pu réaliser au passage que la pâte d'amande était un met véritablement fou. Il y a les cornes de gazelle, et aussi plein d'autres trucs dont je connais pas forcément le nom, mais dont je rêve déjà la nuit.

Dimanche nous avons rendu visite à la famille de Marie-Anaïs à Casablanca, qui nous ont offert un véritable festin. Je n'en parlerai pas plus en détail pour ménager les lecteurs, mais je me vois dans l'obligation de m'attarder sur les vermicelles.

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Il s'agit d'une gigantesque plâtrée de vermicelles, abondamment saupoudrées de de sucre glace et de poudre de cacahouètes. Ce dernier plat a manqué de peu de causer des ravages parmi nos troupes, nous avons tous frôlé l'indigestion.

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