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AQUABA Jeunes!
28 avril 2008

La cuisine sénégalaise

Nous avons il y a quelques temps abordé le thème des denrées alimentaires marocaines, il n’est donc que justice, à présent que notre présence au Sénégal touche à sa fin, que nous rétablissions l’équilibre en décrivant nos découvertes gastronomiques sénégalaises.

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Donc généralement on mange dans un plat commun, suffisamment grand pour sustenter une petite dizaine de personnes, souvent posé par terre. On peut se servir d’une cuillère, ou de pain pour attraper les mets (c’est du moins ce qu’on a pu rencontrer jusqu’à présent).

L’aliment de base est le riz. Même s’il a beaucoup de rizières en Casamance (« le grenier du Sénégal »), elles ne suffisent pas à alimenter toute la population, d’où beaucoup d’exportations depuis l’Asie.

Le plat national est le riz au poisson.

Mais on rencontre aussi souvent le yassa : en plus du riz, il y a plein d’oignons, avec du poisson ou de la viande. C’est bon, mais parfois ça fait une surdose d’oignons (excellent pansement gastrique toutefois paraît-il).

On a (en fait Gaël a) pu goûter le soupe candia. Ça s’appelle une soupe mais c’est une sauce (accompagnant une céréale mystérieuse blanche et d’origine asiatique) très visqueuse, au goût étrange. Mais c’est aussi un excellent médicament paraît-il.

Ce qui est dément, ça reste le mafé, c’est du riz (normal) avec d’autres trucs dont surtout une sauce d’arachide délicieuse.

Parce que les cacahouètes y en a à tous les coins de rue, ça tombe bien on adore ça. Elles sont vendues en sachet, et vu le prix du sachet on est souvent obligés d’en prendre plein.

Comme on parle cacahouète il faut parler apéro. Nous avons pu tester différents breuvages. Le jus de gingembre, épicé, faut aimer. Le jus de bissap, rouge et très sucré, on aime.

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Mathilde dégustant un jus de bissap

Le pain de singe (c’est fait avec les fruits du baobab), ça a un peu un goût de chewing-gum, on aime. La gazelle, la bière locale, a déjà été abordée, inutile d’y revenir, si ce n’est pour dire que en fin de journée quand la chaleur commence à tomber elle tombe souvent à pic.

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Et nous avons pu tester le vin de palme. On en trouve pas dans les bars, il faut se rendre dans un bar « clando » (mais qui a pignon sur rue quand même) pour y goûter. De nombreuses vertus pour le vin de palme. Déjà c’est entièrement naturel : une entaille est faite en haut d’un palmier, et une bouteille est accrochée pour recueillir le liquide. C’est tout. On peut boire tout de suite, ça fait un jus sucré (bon c’est ce qu’on nous a dit, on a pas goûté). Et si on laisse fermenter quelques temps, ça fait le vin de palme, le vrai. Qui protège de la fièvre jaune paraît-il, ce qui est pas mal. Qui est également très bon pour régler les problèmes sociaux : quand tu en bois, tu perds toute hypocrisie, seule la vérité sort. De plus les fonds de bouteille ont des vertus aphrodisiaques ! (pour les hommes)

Important : ne pas oublier les ancêtres, qui sont sous terre et qui ont soif aussi. Avant de boire (mais pour le premier verre seulement, faut pas exagérer non plus), il convient de verser un peu de liquide sur le sol, comme ça tout le monde est content. Si on omet les ancêtres, ceux-ci peuvent très bien décider de se servir eux-mêmes un petit coup, et alors gare aux verres qui tombent et bouteilles qui se renversent.

On ne peut pas clore ce chapitre sans aborder les mangues, car c’est la saison en ce moment. Les mangues c’est un peu comme les cacahouètes, tu peux en acheter partout. Mais aussi tu peux te servir, il y en a dans quasi tous les jardins. Et c’est bon. A noter que lorsqu’une mangue te tombe dessus, elle te revient de droit, en guise de compensation, et ce n’est que justice.

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Ben et Gael sont un manguier.

Il reste des viandes exotiques que nous n’avons pas pu tester : le porc-épic, le singe, le crocodile du Nil (c’est pas typique typique, mais on peut en acheter dans un élevage du coin) et le phacochère (on a cru en manger, mais après coup on a appris que ce n’était que du cochon, d’ailleurs c’est peut-être la première fois qu’on en mange depuis notre départ, c’est parce qu’on était invités dans un quartier chrétien, plus fréquents dans cette région du Sénégal).

On profite d’être au bord de la mer pour faire notre cure de poissons et crevettes, c’est pas cher et c’est frais.

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Ah, et j’oubliais le couscous au lait… on a pu goûter ça un soir, c’est un verre de lait (le lait vient de nos vaches européennes apparemment, il est vendu en poudre) dans lequel on met de la semoule. Bon, c’est pas dément. En fait, Mathilde qui jusqu’à présent considérait la soupe de crêpe qu’elle avait pu goûté en Allemagne comme la pire chose jamais rencontrée, est sortie du repas en se demandant si cette nouvelle expérience n’allait pas remettre en jeu ce classement. Et Ben voulait trouver un Macdo.

Oui il faut bien dire que si on avait grossi au Maroc, cette seconde partie du voyage nous a permis de perdre du poids…

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